Téophane Built, jeune étudiant de 18 ans en BTS commerce international, habitant à Pontoise nous donne sa vision du travail.
Q1: En France, la société nous dit d’aller loin à l’école et d’avoir de nombreux diplômes. Es-tu d’accord avec ça ? Peux-tu nous expliquer ?
Effectivement la société nous encourage à engranger le maximum de diplômes pour avoir une situation stable, avoir un travail jusqu’à notre retraite. Avant on n’était pas forcément obligé d’avoir des diplômes, ça marchait aussi bien sans. Mais aujourd’hui la société nous pousse à avoir plus de diplômes pour avoir une bonne place au niveau professionnel donc s’intégrer plus facilement.
Q2: Pour toi est-ce qu’un diplôme valorise plus que l’expérience ? Si non, quels sont les critères pour réussir dans le monde du travail actuel ?
Pour moi, non je dirais que l’expérience est plus importante qu’un diplôme lorsqu’elle est réellement acquise.
Je pense qu’il faut comprendre le besoin de son employeur. C’est vraiment quelque chose de fondamental pour n’importe quel type de poste. Puis essayer d’y répondre de manière à le satisfaire tout simplement.
Q3: Comment vois-tu le monde du travail aujourd’hui ?
Avoir un travail est obligatoire pour évoluer dans la société. Aujourd’hui on est obligé d’avoir un travail pour survivre. Sans travail comment peut-on aspirer à une vie meilleure ? Le travail est fondamental dans la vie de tous.
Q4: Sais-tu combien de métiers différents tu seras amené à faire dans ta vie ? Les moins de 30 ans seront amenés à faire en moyenne 10 métiers différents au cours de leurs vie. Comment l’aborde-tu ?
Oui oui, ça ne m’étonne pas du tout ! Depuis toujours les gens enchaînent les petits boulots.
Q5: “ Il y a une certitude : Les jeunes d’aujourd’hui n’ont jamais été aussi qualifiés, ça se voit dans leur niveau d’études, les jeunes n’ont jamais eu autant de compétences, n’ont jamais réussi à innover autant.” William Martinet, ancien Président de L’UNEF dans le reportage “Être jeune en France”. Est-ce que tu partage cet avis ?
Oui c’est vrai, justement quand tu parles de recherche et développement. Aujourd’hui on est dans une ère technologique poussée, c’est normal c’est l’évolution. Il y a des métiers qui se perdent dans le secteur secondaire, tout ce qui est industriel. En France nous avions les premières aciéries et plein de secteurs d’activités importants. On perd ce type de métiers, pour en développer d’autres comme la robotique. Est ce que c’est vraiment une bonne chose ? Ca crée du travail mais ça en supprime ailleurs. Oui, les jeunes ont plus de compétences aujourd’hui mais il faut savoir que ce sont des compétences axées vers certains types de métiers, certaines en revanche, se perdent. Par exemple, en France on est moins bons dans le secteur industriel qu’on ne l’était il y a quelques années.
Q6: En tant que jeune de France aujourd’hui, que penses-tu du phénomène d’expatriation ? ( 23.9% d’expatriation chez les jeunes diplômés de France). As-tu pensé à t’expatrier ?
J’ai des envies d’ailleurs mais pas forcément dans le cadre de mes études. Il y a des bourses qui sont mises en place pour inciter les jeunes à évoluer dans d’autres pays. C’est très intéressant, tu y découvres une autre culture, tu apprends une autre langue. Ce qui te rend forcément plus polyvalent. J’encourage les étudiants à découvrir d’autres pays car c’est important de voir aussi ce qui se passe ailleurs.
Pour revenir à ta question l’expatriation a des côtés négatifs, forcément tu vas dans un autre pays, tu y découvres des avantages, tu peux être tenté de ne plus retourner dans ton pays d’origine donc de ne pas lui apporter de valeur ajoutée.
Donc ça fait perdre beaucoup d’éléments qui seraient très importants pour la France et ça en fait gagner à d’autres pays ?
Peut être. Cela dépend de si tu as envie de faire évoluer ton pays ou pas. Moi personnellement, en temps que jeune de France, je ne me sens pas redevable envers la France. Si je m’installe dans un autre pays et que j’arrive à creer mon business,pourquoi je reviendrais ?
Pour quel pays en particulier ?
Je suis vraiment attiré par le Japon. Depuis tout petit j’adore le Japon mais ce n’est pas forcément un lieu dans lequel j’irai m’installer. Les Etats-unis toute la côte Est. J’aime beaucoup. Pour le travail j’ai une préférence pour l’Afrique. J’étais en stage dans une entreprise qui fait de la négociation à l’international. C’est-à-dire qu’ils se fournissent un peu partout dans le monde, pour vendre aux Africains . Leur seul marché d’activité.
C’est bien ce qu’ils font pour ce continent parce qu’elle pourrait très bien se développer seulement dans leur pays.
Q7: Deux tiers des écoliers de maternelle exerceront un métier qui n’existe pas encore aujourd’hui. Chief Freelance, Responsable RSE, Happiness Officer. En connais-tu ?
Moi la RSE, personnellement j’ai une formation de ressources humaines donc je sais très bien ce que ça veut dire “ Responsabilité Sociétale des Entreprises “. Ca concerne comment améliorer le mode de vie de ses salariées pour qu’ils puissent apprécier leur cadre professionnel donc rendre meilleur leur cadre de vie. C’est bien mais ça concerne certaines entreprises, toutes les entreprises ne peuvent pas avoir une RSE viable,seulement les grosses structures de plus de 200 salariés pour l’instant.
En fait le “ Chief Freelance “ est un chargé de piloter et de fidéliser les freelances avec lesquels son entreprise travaille.
C’est intéressant comme métier, une manière pour centraliser des clients pour une grosse structure. C’est quelque chose d’intéressant forcément, personnellement tu me proposer un poste comme ça j’accepte. C’est porteur en terme d’opportunités pour nos jeunes.